Le Lemonum à Poitiers

De ses origines pré-romaines, Poitier n'a guère gardé de souvenirs sinon de l'époque gauloise où Lemonum était l'oppidum principal des Pictons. Erigé en cité après la Conquête, Poitier se métamorphose en ville romaine pour atteindre son apogée au IIe siècle. Les profondes transformations de son tissu urbain après la construction d'un rempart au IVe siècle, ne l'empêchent pas de conserver jusqu’à la fin de l'Antiquité un rayonnement certain.





 
La ville existait déjà à l'arrivée de César, sous la forme d'un oppidum celte nommé Lemonum ou Limonum, terme qui serait issu du gaulois lemo- ou limo-, orme, même racine indo-européenne que le latin ulmus qui a donné orme; Lemonum signifierait « l'ormeraie ». La ville fut réaménagée selon le modèle romain au Ie siècle de notre ère et fut dotée d’un amphithéâtre de grande taille (détruit presque entièrement en 1857), de plusieurs thermes, d'au moins trois aqueducs, le tout donnant un statut de premier plan à la ville (vestiges aux Arcs de Parigny). 

Il est possible qu'au second siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d'Aquitaine.
Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d'épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 kilomètres. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Malgré la réduction drastique de la surface de la ville (l’amphithéâtre est laissé hors de l’enceinte, par exemple), la superficie enclose est l'une des plus grandes du Bas-Empire (50 ha), ce qui est probablement dû à la topographie du site.
Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque. La cité prend ensuite le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons.





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